On utilise encore couramment le terme de gènes, qui contribueraient au développement du cancer appartiennent à ces différentes catégories, mais la notion de gène est ambigüe, les spécialistes préfèrent parler de locus qui elle, ne désigne pas une zone précise comme étant responsable d'une fonction. Il faut bien voir qu'il n'y a pas de caractère systématique, les gènes sont un facteur parmi d'autres dans l'apparition d'un cancer, le plus souvent l'exposition à un cancérigène jour un rôle bien plus important que l'héritage génétique.
Gènes suppresseurs de tumeurs. Ce sont des gènes protecteurs. Normalement, ils limitent la croissance cellulaire par:
- Un contrôle de la rapidité avec laquelle les cellules se divisent en de nouvelles cellules
- Une réparation de l’ADN quand c’est possible.
- La détermination du moment une cellule doit mourir, par exemple si son ADN s’éloigne trop de ce qui est tolérable.
Lorsqu’un gène suppresseur de tumeur subit une mutation, les cellules se développent de manière incontrôlable. Et ils peuvent éventuellement former une tumeur.
Des exemples de gènes suppresseurs de tumeurs comprennent BRCA1, BRCA2 et p53 ou TP53.
Les mutations germinales des gènes BRCA1 ou BRCA2 augmentent le risque de cancer héréditaire du sein ou des ovaires chez la femme et le risque de cancer héréditaire de la prostate ou du sein chez l’homme. Ils augmentent également le risque de cancer du pancréas et de mélanome chez les femmes et les hommes.
Le gène muté le plus couramment chez les personnes atteintes de cancer est p53. Plus de 50% des cancers impliquent un gène p53 manquant ou endommagé. Les mutations germinales p53 sont rares, mais les patients qui les portent présentent un risque plus élevé de développer différents types de cancer.
Oncogènes. Ceux-ci transforment une cellule saine en une cellule cancéreuse. Les mutations dans ces gènes ne sont pas connues pour être héritées.
Les proto-oncogènes sont des gènes normaux qui contrôlent la croissance cellulaire, mais qui peuvent se transformer en oncogènes s’ils subissent une mutation. Les proto-oncogènes et les oncogènes agissent comme des interrupteurs marche-arrêt. Un proto-oncogène est habituellement inactif (arrêt). Lorsqu’un proto-oncogène est actif (marche), il indique à une cellule de croître ou de se diviser. Par contre, les oncogènes sont toujours actifs; leurs cellules se développent donc de façon désordonnée.
Deux oncogènes communs sont:
- HER2, une protéine spécialisée qui contrôle la croissance et la propagation du cancer. On le trouve dans certaines cellules cancéreuses, par exemple, les cellules de cancer du sein et de l’ovaire.
- La famille de gènes RAS, qui fabrique des protéines impliquées dans les voies de communication cellulaire, la croissance cellulaire et la mort cellulaire.
Gènes de réparation de l’ADN.
Ces gènes corrigent les erreurs faites qui peuvent se produire lorsque l’ADN est copié. Beaucoup d’entre eux fonctionnent comme des gènes suppresseurs de tumeurs. BRCA1, BRCA2 et p53 sont tous des gènes de réparation de l’ADN.Quand les gènes de réparation de l’ADN subissent une mutation, ils ne peuvent plus réparer les erreurs dans les oncogènes et les gènes suppresseurs de tumeur, et cela peut mener au cancer.
Si une personne a une erreur dans un gène de réparation de l’ADN, les erreurs ne sont pas corrigées, elles s’accumulent et deviennent des mutations. Ces mutations peuvent éventuellement mener au cancer, en particulier aux mutations des gènes suppresseurs de tumeurs ou des oncogènes.