Les scientifiques ont tendance à considérer les maladies de façon très schématiques et très compartimentées, Alzheimer serait uniquement caractérisé par des pertes de mémoires, Parkinson par des troubles moteurs, la SLA par la paralysie musculaire.
En réalité les symptomes des maladies neurodégénératives sont peu différenciés. Les malades d'Alzheimer n'ont pas de troubles de mémoire permanent, alors qu'on catégorize leur maladie comme une démence, ils peuvent démontrer des raisonnement précis. Ils éprouvent aussi des hallucinations et souvent des troubles moteurs de type Parkinsonien. Les malades de Parkinson eux ont des hallucinations, et peuvent évoluer vers une démence. Les malades de la SLA maladie de Lou Gherig/Charcot) ont montrent souvent des troubles moteurs comme le clonus, une certaine forme de démence pour au moins un tiers d'entre eux. Une forme de démence (FTD) a d'ailleurs une proximité avec la SLA sur le plan moléculaire.
Les manifestations psychotiques affectent plus de la moitié des personnes atteintes de la maladie de Parkinson à un certain stade de l’évolution de leur maladie et peuvent être profondément perturbatrices, contribuant à une mortalité et une morbidité accrues, ainsi qu’à la détresse des soignants. Si ces hallucinations ont leur origine dans la maladie, elles sont aussi des effets secondaires de l'usage à long terme des médicaments antiparkinsoniens.
La psychose lors de la maladie de Parkinson, apparaît comme le plus grand facteur de risque de placement en maison de retraite chez les patients parkinsoniens. Cependant, il n'existe pas de critères diagnostiques universellement acceptés de la psychose lors de la maladie de Parkinson. Habituellement on met l'accent sur certains symptômes caractéristiques durant au moins un mois : hallucinations, délires, illusions et faux sentiment de présence.
Les hallucinations visuelles sont des perceptions visuelles anormales sans stimulus physique visuel, contrairement aux illusions visuelles qui sont des perceptions erronées de stimuli visuels réels. Ce sont par exemple des hallucinations de présence (une sensation qu'une autre personne est présente à proximité alors qu'il n'y a personne), ou des images fugaces et vagues dans la vision périphérique. Bien qu'il y est eu de nombreuses études sur la sujet, des chercheurs Lithuaniens ont cherché à évaluer la prévalence des hallucinations mineures dans une cohorte composée de patients atteints de maladie de Parkinson et de témoins sains.
Il n'y avait pas de différences significatives dans la démographie des groupes maladie de Parkinson et témoins. La majorité des patients parkinsoniens présentaient une atteinte bilatérale sans incapacité grave.
Au total, 16 patients (la moitié) atteints de maladie de Parkinson et 4 sujets témoins (un dixième) ont présenté au moins une hallucination mineure. Parmi les personnes qui ont signalé une hallucination mineure, les patients atteints de maladie de Parkinson ont signalé des illusions visuelles et des hallucinations de présence nettement plus fréquemment que les sujets témoins. Les hallucinations de passage étaient de deux fois plus fréquentes dans le groupe de malade de Parkinson que dans le groupe de contrôle.
Parmi les 16 participants ayant signalé des illusions visuelles, la moitié d'entre eux n'ont ressenti qu'un seul type d'illusion visuelle. Dans le groupe maladie de Parkinson, les illusions visuelles les plus fréquemment rapportées étaient les illusions visuelles complexes, l'akinétopsie et la pélopsie, tandis que dans le groupe témoin, la pélopsie était l'illusion visuelle la plus fréquemment rapportée.
L'akinétopsie se produit souvent avec une traînée visuelle (palinopsie), des images rémanentes étant laissées à chaque image du mouvement.
La palinopsie décrit des images comme des auras, des scintillements, des points lumineux comme s'il neigeait.
Les patients parkinsoniens qui ont signalé des illusions visuelles avaient tendance à avoir une durée de maladie plus longue et un dosage de Levodopa plus élevé.